Cette NAO s’est déroulée en parallèle d’une négociation relative à la rénovation des grilles de classification et de rémunération de l’ensemble du personnel, avec l’objectif commun d’accroitre l’attractivité de l’IRSN dans le secteur concurrentiel du nucléaire.
Les partenaires sociaux ont ainsi conclu :
- Le 21 mai 2024 : Un accord relatif à la NAO 2024 prévoyant notamment une mesure générale d’augmentation de la valeur du point (+8,43 %) et une enveloppe de 4,02 % en niveau destinée aux augmentations individuelles,
- Le 3 juin 2024 : Un accord relatif à la classification et à la rémunération des salariés de l’IRSN, prévoyant une refonte du système salarial de l’institut associée à une enveloppe dédiée d’1,5 million d’euros consacrée à des rattrapages salariaux.
La CFE-CGC a défendu la position d’une augmentation générale pour tous la plus importante possible pour répondre au mieux à l’esprit de rattrapage des salaires étant en retrait d’au moins 20 % par rapport au marché, notamment pour les ingénieurs et cadres.
La CFE-CGC a soutenu la demande de ne pas appliquer de sélectivité dans la campagne de distribution des augmentations individuelles qui sont particulièrement substantielles cette année.
Après cette augmentation générale de 8,43 % à effet rétroactif au 1er janvier 2024 et ces augmentations individuelles en moyenne de 4,02 % à effet rétroactif au 1er juillet 2024, il reste après recalcul un reliquat d’environ 1,2 million d’euros à distribuer. La Direction a proposé une prime exceptionnelle de fin d’année qui, après déduction des charges patronales, serait de 490 € bruts pour tous les salariés de l’IRSN, entrés après le 1ier juin 2024 et présents le 30 novembre 2024.
Contrairement à une augmentation générale ou individuelle qui continue de produire ses effets pendant toute la carrière, cette prime n’est pas pérenne. 8 % des 15 M€ initialement prévus en rattrapage salarial sont donc perdus pour les années suivantes.En outre, son placement sur un PERCo, tel que proposé par la CFE-CGC en négociations précédentes, aurait permis de bénéficier de moins de charges patronales et salariales ainsi que d’une fiscalité plus favorable. Cependant, la CFE-CGC signe cet accord, toute prime étant bonne à prendre dans ce calendrier très contraint.
Mutuelle santé
L’institut et ses salariés n’échappent pas au contexte général de dégradation des comptes publics et de l’augmentation des coûts de dépenses de santé, ce qui crée un effet ciseaux sur le fonctionnement de la mutuelle : les coûts directs augmentent, tandis que le reste à charge des mutuelles augmente aussi. La prévision pour maintenir notre mutuelle santé à l’équilibre amène à une augmentation de 6 %, qui s’ajouterait à celle de l’année dernière de 22 % ! La CFF-CGC a proposé, dès la présentation par Malakoff Humanis en Commission de suivi de l’Accord Mutuelle, que cette augmentation soit prise en charge intégralement par la Direction, sans augmentation de la part salariée.
L’analyse de la CFE-CGC
La CFE-CGC se félicite que la Direction reprenne notre proposition d’augmentation, prise en charge intégralement, dans son projet d’accord, proposition acceptée bien sûr par les autres partenaires.