1- Qu’est-ce qu’un syndicat ?

Un syndicat professionnel est une organisation professionnelle ou catégorielle et privée, indépendante de l’État (mais reconnue par celui-ci) et régie par un ensemble de lois. Cette organisation a pour but d’assurer la défense des intérêts de ses membres.

Concernant les syndicats de salariés, les revendications portent principalement sur les salaires et les conditions de travail (on parle de « progrès social »), et, lors de restructurations au sein des entreprises, qui peuvent conduire à des licenciements, sur le maintien d’emplois ou l’obtention d’indemnités de licenciement plus élevées.

À ce but économique, s’agrège souvent une action politique visant à la modification des institutions et des structures économico-politiques ou socio-économiques existantes.

Les syndicats professionnels sont souvent organisés par branche d’activité et/ou par région et regroupés en fédération au plan national.

2- Notre syndicat : le SICTAM CFE-CGC

Notre syndicat est le SICTAM CFE-CGC, le syndicat des ingénieurs, cadres, techniciens, agents de maîtrise et assimilés de l’énergie nucléaire affilié à la CFE-CGC. Le SICTAM date du 1er  mai 1979. Constitué à l’origine des adhérents salariés du CEA, il s’est progressivement élargi aux nouveaux établissements issus de la scission d’avec le CEA tels que l’ANDRA et bien sûr l’IRSN.

Dès l’origine notre syndicat s’est fixé des missions ambitieuses :

  • l’étude et la défense des intérêts économiques, professionnels, sociaux et moraux de ses membres,
  • l’étude des problèmes économiques et sociaux,
  • la valorisation de toutes les catégories de personnel,
  • la formation économique, sociale et juridique,
  • le développement de services adaptés aux attentes de ses adhérents
  • la participation à toute représentation du personnel d’encadrement et des professionnels salariés à l’échelon territorial, auprès des pouvoirs publics, des employeurs et des organismes professionnels.

Le SICTAM constitue notamment une structure d’information, de renseignements, de conseils, de réflexions et de promotion à la disposition de ses adhérents.

Le SICTAM a un caractère et une vocation strictement professionnels. Il est indépendant de toute influence patronale, politique, philosophique, confessionnelle ou raciale et, de ce fait, le SICTAM s’interdit toute obédience politique ou confessionnelle.

Le SICTAM est constitué de sections. Il existe en général une section spécifique par site du CEA. En revanche, à l’ANDRA ainsi qu’à l’IRSN, l’ensemble des adhérents se regroupent dans une section commune à toute l’entreprise.

Le site du SICTAM CFE-CGC

3- Notre section SICTAM CFE-CGC de l’IRSN

A la création de l’IRSN, les adhérents CFE-CGC de l’IRSN ont voulu conserver les liens forts qui les unissent à leurs collègues du CEA et de l’ANDRA. Ils ont donc naturellement opté pour le rattachement de leur jeune section d’entreprise au syndicat SICTAM CFE-CGC. La section syndicale IRSN bénéficie par statut d’une large autonomie, tout en jouissant des avantages du SICTAM (formation, logistique) et de son l’influence auprès de la fédération et de la confédération

Á la tête de cette section se trouve Luc Codron délégué syndical central de la CFE-CGC de l’IRSN, également président délégué du SICTAM ; les fonds de la section sont gérés avec parcimonie par notre trésorier Martial Bernard.

4- Notre fédération de la métallurgie CFE-CGC

Le SICTAM, est affilié à la Confédération Française de l’Encadrement – Confédération Générale des Cadres (CFE-CGC) par l’intermédiaire de la Fédération de la Métallurgie.

Avec plus de 30 000 adhérents, la fédération de la métallurgie est, la plus importante fédération adhérente à la confédération CFE-CGC. Elle rassemble et représente, dans cette branche d’activité, « les ingénieurs, cadres, techniciens, employés administratifs, dessinateurs, assimilés et plus généralement ceux dont les fonctions comportent responsabilité, commandement ou initiative qui constituent le personnel d’encadrement ainsi que les professionnels salariés de l’entreprise privée et publique».

Attachée à valoriser le personnel d’encadrement au sein de l’entreprise et relayer leurs aspirations dans un esprit de solidarité, de justice et de responsabilité, notre fédération travaille aussi à être force de propositions sur les questions économiques et sociales, ne souhaitant pas être réduite à un rôle de « brancardier social ».

Le site de la fédération de la métallurgie CFE-CGC

5- La confédération française de l’encadrement, le sommet de notre structure pyramidale

La force d’un syndicat réside en grande partie sur l’influence qu’il est susceptible d’exercer à l’échelle nationale au travers de sa structure pyramidale. C’est grâce à cette structure que, même simple adhérent, vous pouvez vous faire entendre régulièrement, en tant que salarié, auprès des ministres de la République. Pour pouvoir jouer pleinement ce rôle de représentativité, les différents syndicats sont en général regroupés en fédérations de branche et ces fédérations sont à leur tour regroupées en confédération.

La nôtre est dite CFE (confédération française de l’encadrement), terme auquel se greffe l’ancien terme toujours évocateur car chargé d’histoire, de CGC (confédération générale des cadres).

Ainsi, ce que les médias appellent couramment « la CGC » est en réalité la Confédération Française de l’Encadrement – Confédération Générale des Cadres (CFE-CGC), divisée en fédérations telles que notre fédération de la Métallurgie. Ces fédérations regroupent des syndicats territoriaux et des syndicats d’entreprises tels que notre SICTAM. Notre syndicat est divisé en sections et enfin notre section regroupe les adhérents CFE-CGC de l’IRSN.

Le site de la confédération française de l’encadrement CFE-CGC

6- Un peu d’histoire : La CFE-CGC depuis l’origine

Le principe de la liberté syndicale ne fut reconnu qu’après la révolution de 1848 et véritablement adopté en France par la loi du 21 mars 1884, dite loi Waldeck- Rousseau.

Dès lors, les syndicats purent se créer librement et se grouper en unions, fédérations, confédérations et, par leur influence grandissante, faire aboutir leurs premières revendications (repos hebdomadaire, limitation de la durée du travail…).

Ce n’est qu’après la deuxième guerre mondiale, par l’ordonnance du 22 février 1945, instituant les comités d’entreprise que la présence des syndicats a été « implicitement entérinée ».

Elle le fut officiellement par la loi du 27 décembre 1968 qui crée la section syndicale d’entreprise, augmente la représentation syndicale et définit les fonctions de chacun de ces représentants. Plus récemment, la loi Auroux du 28 octobre 1982, a donné de nouveaux moyens aux syndicats dans l’entreprise.

C’est au 15 octobre 1944 que remonte l’acte de naissance de notre Confédération. À cette date, des ingénieurs et des cadres qui souhaitaient affirmer la spécificité de leur situation dans le monde des salariés, ont déposé les statuts de la confédération Générale des Cadres.

De 1944 à nos jours, la CFE-CGC a mené un combat syndical dont voici les principales étapes :

  • 1944 : Naissance de la CGC (Confédération générale des cadres) ;
  • 1947 : Création de l’AGIRC (régime de retraite complémentaire pour les cadres) ;
  • 1959 : La CGC obtient un abattement de 20 % de l’impôt sur le revenu ;
  • 1966 : La  » présomption irréfragable de représentativité  » est accordée à la CGC. La CGC crée l’APEC ;
  • 1979 : Création de la section encadrement aux conseils des Prud’hommes ;
  • 1980-81 : La CGC devient la CFE-CGC ;
  • 1989 : Création de la Confédération européenne des cadres (CEC) par la CFE-CGC ;
  • 2000 : Création de l’Observatoire du stress et de l’Observatoire des la responsabilité sociétale des entreprises (Orse) par la CFE-CGC ;
  • 2001 : La CFE-CGC lance le « Baromètre cadres » ;
  • 2002 : La CFE-CGC obtient le Congé paternité et atteint d’excellents résultats aux élections prud’homales ;
  • 2003 : L’action de la CFE-CGC aboutit à la possibilité pour les diplômés de l’enseignement supérieur de racheter des trimestres d’étude en vue de leur retraite. Naissance du  » Réseau Équilibre  » en faveur de l’égalité professionnelle. Publication du premier  « Baromètre stress » ;
  • 2004 : La CFE-CGC réussit à protéger les contrats collectifs en matière de prévoyance santé ;
  • 2007 : Lancement du site Handi CFE-CGC ;
  • 2008 : La CFE-CGC est la 1ère organisation représentative dans l’encadrement aux élections prud’homales. Tentative d’un rapprochement avec l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA) ;
  • 2009 : La CFE-CGC communique sur les réseaux sociaux. La CFE-CGC renonce finalement à sa fusion avec l’UNSA ;
  • 2010 : La CFE-CGC est reconnue organisation syndicale catégorielle. La CFE-CGC signe une convention cadre de coopération avec Sciences Po Aix-en-Provence ;
  • 2011 : La CFE-CGC lance une grande consultation de toutes ses parties prenantes visant à  » Redonner du Sens à l’Entreprise « , en partenariat avec l’Odis (Observatoire du dialogue et de l’intelligence sociale). Elle signe un partenariat avec les universités Paris-Dauphine et Versailles Saint-Quentin ;
  • 2012 : La CFE-CGC lance la première enquête nationale auprès des salariés de l’encadrement des TPE ;
  • 2013 : 35e congrès à Saint-Malo ;
  • 2014 : Lancement de l’application “Made in emplois ».

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La spécificité de la CFE-CGC est d’être la voix des techniciens, agents de maîtrise, forces de vente, cadres techniques ou administratifs, ingénieurs et chercheurs et de tous ceux qui ont vocation à le devenir, c’est-à-dire, des salariés dont les fonctions comportent responsabilité, initiative ou commandement. La CFE-CGC s’adresse à tous les secteurs d’activités aussi bien privé, que nationalisé, public ou Fonction publique. Ainsi, d’une façon plus générale, la CFE-CGC s’adresse aujourd’hui à l’ensemble des classes moyennes.

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