L’assurance complémentaire santé obligatoire de l’IRSN, la « Mutuelle », est essentiellement financée par une cotisation de l’employeur, comme la contribution activités sociales à 1,65 % de la masse salariale. En outre, il est prélevé sur la paie de chaque salarié une quote-part mensuelle. Cette quote-part a plus que doublé depuis 2010 (28,33€ en 2023) et n’était stabilisée que grâce à des réserves historiques qui sont aujourd’hui épuisées. Le maintien à l’équilibre du régime oblige les partenaires sociaux à décider une augmentation drastique de 22 % à compter du 1er janvier 2024. La cotisation de l’employeur passera ainsi à 86,83 €, à hauteur d’environ 1,9 % de la masse salariale comme au CEA. La quote-part salariée passera à 34,56 € dès le mois de janvier.
Cet accroissement est dû à l’augmentation structurelle des dépenses de santé, le transfert du régime de base de la sécurité sociale vers les complémentaires et l’intégration de diverses taxes et contraintes légales notamment la portabilité des droits garantis aux chômeurs issus de l’institut.
Pour conserver la qualité des prestations et limiter le reste à charge de chaque salarié, la CFE-CGC propose de financer, comme dans une majorité d’entreprises, une partie du coût de complémentaire santé par le budget ASC. Cette contribution prendrait la forme d’une participation annuelle forfaitaire de la moitié des quotes-parts prélevées, soit 183 € par an reversés à chaque salarié pour améliorer son pouvoir d’achat, exonérés de cotisations de sécurité sociale.