Sandrine et David, élus au conseil d’administration, vous représentent depuis 2018. Rencontre
Comment expliqueriez vous votre rôle au sein du conseil d’administration ?
Sandrine : Pour moi, occuper un siège au conseil d’administration représente bien plus qu’une simple fonction. C’est avant tout une forme d’engagement profond envers les salariés de notre institut. En tant que représentante du personnel, mon rôle est de défendre les intérêts de l’ensemble des employés en influençant les grandes orientations de notre organisation. Je considère cette responsabilité comme une opportunité exceptionnelle de donner une voix à ceux qui travaillent au quotidien pour le succès de notre institut.
David : Pour ma part, mon entrée au conseil d’administration s’est faite en cours de mandat, ce qui a été à la fois un défi et une opportunité enrichissante. J’ai rapidement compris que ce poste exige un haut niveau d’expertise et de compréhension des enjeux stratégiques de notre institut. Mon premier mandat m’a servi de véritable tremplin pour développer ces compétences.
Comment résumeriez votre action lors de ce premier mandat ?
Sandrine : L’indépendance politique de la CFE-CGC a toujours été une valeur fondamentale de notre engagement en tant que représentants des salariés au sein de l’IRSN. Elle signifie que nous agissons en toute indépendance vis-à-vis des partis politiques et des intérêts particuliers, dans l’unique but de défendre les intérêts des salariés et de garantir que nos décisions soient prises en toute objectivité. En ce qui concerne la menace de démembrement de l’IRSN, j’ai travaillé en étroite collaboration avec mes collègues administrateurs pour sensibiliser les parties prenantes aux conséquences potentiellement graves d’une telle action. Nous avons insisté sur l’importance de préserver l’IRSN en tant qu’entité autonome, capable de remplir sa mission en toute impartialité.
David : La CFE-CGC a joué un rôle actif dans la défense de l’institution contre cette menace, en rappelant constamment que notre priorité est de garantir la sûreté nucléaire et la radioprotection, indépendamment des considérations politiques ou économiques. Comme Sandrine l’explique, je pense que la pluralité des opinions est une richesse pour le conseil d’administration. Aucune organisation syndicale ne doit y être égémonique. C’est uniquement à l’occasion de ce vote que l’équilibre des forces se décide.
Comment envisagez-vous le futur mandat ?
Sandrine : Je pense qu’il est important que les salariés se mobilisent massivement pour ces élections. Si ce conseil d’administration devait être celui de la transition vers une autre organisation, il est primordial que la CFE-CGC y soit représentée. C’est à partir de maintenant que le conseil d’administration va être confronté à des décisions capitales, prises par nos tutelles.
David : Malgré notre opposition forte contre le projet de fusion ou de démembrement de l’IRSN/ASN, nous devons penser à l’avenir de tous les salariés qui font la richesse de l’IRSN. Ce sera pour moi une responsabilité supplémentaire lors de ce prochain mandat, qui sera décisif pour l’identité même de notre institut.