Entrevue avec la députée Mathilde Panot

Le 12 février dernier, la CFDT, la CFE-CGC et la CGT de l’IRSN ont rencontré à leur demande la députée (LFI) Mathilde Panot à l’Assemblée nationale. Cette demande avait été faite suite à la publication en octobre dernier du rapport que cette députée avait réalisé au sujet des moyens du ministère de la transition écologique et solidaire. La députée, membre de la commission du développement durable de l’Assemblée, y avait notamment pointé la difficulté qu’a l’IRSN à recruter à cause, entre autres, de rémunérations insuffisantes.

Nous lui avons présenté l’IRSN (historique, missions…), l’évolution défavorable de la situation budgétaire depuis plusieurs années et le contexte de l’année 2018, notamment les débats inquiétants sur les orientations stratégiques et la tentative de la direction de négocier un accord de performance collective diminuant les droits du personnel, accord refusé par les 3 syndicats de l’IRSN. Nous avons ensuite abordé l’actualité budgétaire, en particulier l’augmentation obtenue de 1,1 M€ de la subvention pour prendre en compte l’augmentation d’effectif non financée en 2018, qui est déjà diminuée de 0,85 M€. Nous avons insisté sur le fait que l’IRSN est de plus en plus sollicité comme expert public au service de l’Etat et de la société, mais que sa subvention principale diminue et que la contribution des exploitants est limitée en taux et plafonnée en euros (l’IRSN reversant donc chaque année au budget général de l’Etat plusieurs centaines de milliers d’euros perçus des exploitants).

Elle s’est montrée très intéressée, tout comme son assistant parlementaire. Elle s’inquiétait du taux de prestataires au sein de l’Institut ; et, plus largement, de la place et des moyens de l’expertise publique pour l’Etat et les collectivités (exemple de CEREMA).

Elle nous a présenté des pistes d’actions qu’elle envisageait pour traiter de l’IRSN au moment des débats sur la loi sur l’énergie, par exemple en organisant une table ronde au sein de la commission du développement durable de l’Assemblée nationale. Elle va étudier la possibilité d’organiser cela avec la présidente de la commission, Barbara Pompili.
Nous avons décidé de rester en contact après cette entrevue très positive.

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